- Édito : Le rapport 2018 des psychologues du travail à Orange
- Procès Lombard : Un interdit majeur
- Orange : Pseudo-psychologie, vraie méconnaissance du vécu au travail
- Orange : Nouvel entêtement pour le Flex Desk
- International : Amazon, une grève internationale... pour le Prime Day
- Société : Crosse en l’air !, Les gendarmes ne peuvent pas faire grève mais doivent savoir quand désobéir.
- Nucléaire : Participer à une formation sur le sujet du nucléaire, fait-il des malfaiteur-ses potentiel-les à ficher ?
- Des chiffres et des maux : 1
L'humeur du jour
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Édito : Le rapport 2018 des psychologues du travail à Orange
Le rapport 2018 des psychologues d’Orange constate que le vécu au travail et du travail des salariés s’est peu amélioré par rapport à 2017 sur les secteurs DEF (AE et AG pro/PME), AD, UI. Ils restent les principaux services engendrant des sollicitations du pôlepsy par les médecins du travail. Les dysfonctionnements rencontrés dans ces services sont principalement liés à des ajustements structurels, sur lesquels la ligne managériale locale semble avoir peu de marges de manœuvre. Ce constat, ainsi que les principaux facteurs de risques psychosociaux observés - l’intensité et la complexité du travail (la charge mentale et charge de travail), l’accélération et la multiplication des transformations (insécurité socio professionnelle, crainte de perte d’autonomie, perte de repères professionnels), avec pour conséquence un sentiment de qualité de travail empêchée - font échos aux résultats dégradés de l’Enquête triennale sur les conditions de travail et le stress et du Baromètre salariés. Sud exige 5000 recrutements immédiatement pour pallier la surcharge de travail dû au sous-effectif amplifiée par des dysfonctionnements récurrents mais aussi le remplacement de toute personne partant en retraite ou en TPS temps libéré. Même si le soutien social employé/management s’est amélioré, l’incapacité de l’entreprise à trouver des solutions efficaces pour maîtriser la complexité des métiers perdure. L’accélération de la multiplicité et du rythme des transformations entraine une perte de repères et de sens du travail par des nouveaux outils ou processus aliénants. Sud demande l’abandon de l’ARCQ et la renégociation d’un système de reconnaissance qui redonne aux salarié-es la maîtrise de leur métier et des perspectives professionnelles congruentes aux réalités du travail.
Procès Lombard : Un interdit majeur
Le délibéré sera rendu le 20 décembre. La question centrale de ce procès est celle de la condamnation de ces méthodes mortifères car nous devons les interdire, comme le fut en son temps l’amiante. Ce qui s’est passé dans cette entreprise, et continue à se passer ailleurs concerne l’ensemble du monde du travail, et cela doit cesser. L’un de nos avocats, Jean-Paul Tessonnière, dans sa plaidoirie l’a exprimé de façon claire : « Le droit pénal a une fonction répressive et une fonction expressive. Il doit exprimer les interdits majeurs d’une société. La question que vous devez vous poser est simple, presque enfantine : est-ce que c’était interdit ? On attend de ce jugement qu’il indique que ce qui s’est passé à France Télécom doit être rangé parmi ces interdits majeurs. »
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Orange : Pseudo-psychologie, vraie méconnaissance du vécu au travail
Dans le cadre d’une réunion du projet immobilier New Orléans, l’animatrice a commencé à mentionner la courbe du changement (celle du funeste Réussir ACT affichait des phases du deuil en forme de nœud coulant !) aux participant-es pour leur expliquer qu’ils allaient devoir s’adapter au changement. Un des participant-es lui a rappelé que ce graphique était liée au plan « Next » et à la vague de suicides chez France Telecom. Rappelons que la représentation simpliste de cette courbe est controversée et a montré ses limites, voire ses effets néfastes. Elle est en effet alors principalement enseignée pour que les managers puissent éviter de s’inquiéter de comportements de colère ou de dépression consécutifs à d’importantes transformations. L’effet anesthésiant de cet outil a été démontré de façon particulièrement dramatique à France Télécom. Le témoignage de Vincent Talaouit, qui a écrit un livre sur ce qu’il a enduré, ne peut plus laisser planer le moindre doute sur les manipulations machiavéliques auxquelles a eu recours l’entreprise, s’inspirant de la courbe du deuil. Les élu-es et RS du CHSCT de la DSI de Fleury les Aubrais désapprouvent et condamnent fermement l’usage de telles méthodes de déstabilisation lors des réunions de communication quel que soit le sujet. Le directeur de projet a présente ses regrets pour ce cas d’utilisation. Sud demande une proscription définitive des pratiques qui consistent à manipuler psychologiquement les salari-es pour leur faire accepter ce qu’ils-elles ne veulent pas. Orange doit mettre fin à une politique mortifère du changement à marche forcée que la direction de projet New Orléans compte mettre en œuvre dans le cadre du SDIT (Schéma Directeur Immobilier Territorial) sur Orléans.
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Il y aussi ce kit de diapositives faisant des analogies avec la stratégie en temps de guerre, support d’un séminaire « Modernisation de la DISE » du 4 juin 2019, qui a vu l’intervention en guest star du général Desportes tenant des commentaires oraux quelque peu guerriers… Transmis à la direction du Groupe, celle-ci a commenté : « en plus c’est nul, il y a rien dedans, que voulez-vous faire de diapositives comme certaines, un apprenti en Sup de Co ferait mieux ! ». Qu’importe que ce soit bon ou mauvais, les salarié-es n’ont pas à subir ce type de discours !
Orange : Nouvel entêtement pour le Flex Desk
Nous nous interrogeons quant à l’exemplarité des directions dans la conduite des projets immobiliers et leur co-construction. Passons sur les déceptions ou les incidents de Sky56 à Lyon, de C3 à Rennes et de Bridge à Issy-les-Moulineaux pour se concentrer sur Haluchère à Nantes. L’ICCHSCT s’est réuni à de nombreuses reprises pour échanger sur le microzoning, reconnaissons à l’équipe projet une écoute et un réel travail de construction du dossier. Mais comment comprendre, même avec les assouplissements consentis, que le flex et donc le clean desk soient toujours d’actualité. Les organisations syndicales, toutes les organisations syndicales, largement soutenues par les salarié-es, ont expliqué et argumenté pour l’abandon du flex. Diligentée par le CHSCT, l’expertise réalisée par le cabinet SECAFI - qui a effectué un gros travail d’enquête auprès des salarié-es - a fourni des conclusions très détaillées allant dans le même sens que les élu-es. Et que dire du rapport du groupe pluridisciplinaire de prévention qui écrit : « Pourquoi imposer le flex à tout prix sans prendre en compte les particularités des métiers ? ». Sur cette question l’unanimité va même jusqu’à Stéphane Richard qui indiquait à Rennes : « Le flex est un effet de mode qui revient en arrière ». Alors pourquoi une telle insistance pour ce mode d’aménagement si décrié ?
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International : Amazon, une grève internationale... pour le Prime Day
Des appels à la grève ont été lancés pour les 15 et 16 juillet, dates relatives au Prime Day, qui est le « pic » des soldes d’été de la multinationale Amazon dans des entrepôts de plusieurs pays. Dans le Minnesosta, les travailleuses et travailleurs de l’entrepôt, dont la plupart appartiennent à la communauté somalienne, réclament justice sociale et dignité. Elles et ils ont reçu le soutien des salarié.es du groupe Amazon, réuni.es dans le collectif « Amazon Employees for Climate ». En Pologne, un référendum est organisé, condition préalable à la grève. Amazon, qui y emploie désormais 14 000 travailleuses et travailleurs, a brutalement mis fin aux négociations concernant la pénibilité des conditions de travail et le recours à l’intérim. Les syndicats OZZ-IP et Solidarnosc ont donc lancé des appels à la grève. OZZ-IP a également diffusé une déclaration de soutien à cette nouvelle grève transnationale. En Allemagne, la direction d’Amazon refuse toujours d’appliquer la convention collective de la vente au détail et de la vente par correspondance, tandis qu’en France le management souhaite imposer la convention collective des métiers de la logistique. Un appel à la grève a été lancé en direction des salarié.es des entrepôts de Bad Hersfeld, Werne, Leipzig, Graben et Coblence ; en France, un appel intersyndical des syndicats CGT, FO et SUD a été diffusé sur l’entrepôt de Lauwin Planque, les salarié.es réclament également une prime spécifique au Prime Day. En France, un appel intersyndical a été lancé pour des actions à l’entrepôt de Lauwin Planque (LIL1). Amazon fait de nouveau face à un mouvement de grève transnational. Les travailleuses et travailleurs de Pologne et d’Allemagne s’étaient déjà coordonné.es dans le passé, et, l’année dernière, avec leurs collègues de l’entrepôt de Madrid ; cette fois, le mouvement comprend aussi des employé.es des États-Unis. Sud apportent tout son soutien aux travailleurs d’Amazon pour cette nouvelle mobilisation.
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Société : Crosse en l’air !, Les gendarmes ne peuvent pas faire grève mais doivent savoir quand désobéir.
On se souvient de la manière sauvage avec laquelle Geneviève Legay, militante d’Attac et d’Ensemble, a été brutalisée par les « forces de l’ordre ». Dans un rapport, il est révélé que, le capitaine commandant l’escadron avait décidé, fait particulièrement exceptionnel, de ne pas engager ses hommes dans une opération impliquant l’usage de la force. Il existe des dispositions du Code pénal et du Code de la sécurité intérieure qui encadrent l’usage de la force. Et si cet emploi n’est pas justifié, il est illégal. Le libre arbitre est primordial et c’est la raison pour laquelle il existe le devoir de désobéir. « À Nice, ce devoir de désobéir a été exercé par le capitaine qui commandait l’escadron malgré la pression », a commenté un général. « Il a fait preuve de courage intellectuel et d’esprit de responsabilité en ne participant pas aux opérations décidées par le commissaire ».
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Nucléaire : Participer à une formation sur le sujet du nucléaire, fait-il des malfaiteur-ses potentiel-les à ficher ?
Solidaires 54 a organisé une formation sur le thème du projet d’enfouissement des déchets radioactifs à Bure. Ces deux jours avaient pour objectif d’être un moment d’échange sur un sujet politique et social local, traduisant nos préoccupations et orientations en matière d’environnement. Était-il nécessaire qu’au beau milieu de nos travaux, un véhicule de gendarmerie arrive, entre sur un terrain privé et que, sans même descendre de leur véhicule, pour exposer les raisons de leur venue, leurs occupants relèvent l’ensemble des plaques d’immatriculation des voitures présentes ? Le simple fait de participer à une formation sur le sujet du nucléaire, fait-il des malfaiteur·se·s potentiel·le·s à ficher ? Pour les pouvoirs publics, cela traduit-il une fébrilité à l’idée qu’une organisation syndicale s’investisse sur cette question et en débatte, alors même qu’un "débat public" est censé avoir lieu depuis avril et jusqu’à septembre prochain ?
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Des chiffres et des maux : 1
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