Voter SUD pour :
14/10/2018sans compromission
Nos détracteurs nous traitent souvent de jusqu’au-boutistes. Nous serions incapables de faire des compromis. La critique vient d’ailleurs autant de La Poste que de certaines organisations syndicales. L’exemple le plus couramment cité est le fait que nous ne signons pas d’accords.
Certes, nous n’avons pas le stylo facile, mais nous ne refusons pas d’apposer notre paraphe par principe. Pour preuve, nous avons par exemple signé l’accord sur le logement et celui sur le télétravail parce que, malgré leurs limites, ils offrent des avancées pour les agents. En revanche, l’immense majorité des accords sanctionne de véritables reculs pour les personnels. Prenons, par exemple, l’accord sur les métiers de la distribution. Les mois qui se sont écoulés depuis sa signature ont démontré combien pesaient les primes et les promotions, au regard des conséquences des réorganisations que cet accord permet et accompagne.
Alors le compromis, dans certaines conditions, oui, mais la compromission, très peu pour nous !
Nos patrons nous imposent un management de plus en plus autoritaire et infantilisant, qui vise, entre autres, à nous isoler les un-es des autres.
Nous pensons, au contraire, qu’une des urgences est de remettre partout du collectif, c’est même une raison d’être du syndicalisme. Le collectif, c’est non seulement mieux vivre au travail, c’est aussi notre meilleure force. Nous sommes les plus nombreuses et les plus nombreux, et c’est nous qui faisons tourner la machine. D’ailleurs nos dirigeants feignent de s’en apercevoir quand nous sommes en grève !
Sur ce terrain comme sur les autres, nous ne cédons pas un pouce. Grèves de 24 heures, grèves illimitées, nous poursuivons toujours le même objectif : construire le rapport de force le plus massif et le plus unitaire, parce que c’est ce qui est efficace.
Au printemps dernier, nos militant-es ont ainsi été aux avant-postes pour construire des grèves départementales contre la casse du métier de facteur. Nous avons été aussi moteurs dans les grèves locales dans les PIC et les guichets, idem dans les grèves nationales (COBA...).
Dès 2010, nous dénoncions le changement de statut de La Poste comme le début d’une privatisation rampante... La perte de l’actionnariat majoritaire par l’Etat, annoncée à la rentrée, montre que nous ne nous étions pas trompés. voir article privatisation
Mais ce qui nous importe, ce n’est pas d’avoir raison tous seuls, c’est de contribuer concrètement à changer les choses ! Quant il s’agit de défendre pied à pied nos collègues, de stopper les mauvais coups de nos dirigeants, nous utilisons tous les moyens.
C’est ainsi que nous avons accompagné et soutenu Emmanuelle, victime d’agressions sexuelles de la part d’un supérieur hiérarchique, contre la direction de La Poste. Cette dernière a été notamment condamnée à lui verser 126 000 euros. Cette victoire est un pas important dans la lutte contre les violences sexuelles et sexistes au travail.
En juillet dernier, La Poste a été, pour la 1ère fois, renvoyée en correctionnelle pour prêt de main-d’œuvre illicite et délit de marchandage. Dans ce dossier, qui concerne la mort en 2012 d’un salarié sous-traitant au Colis, nous comptons non seulement faire en sorte que justice soit faite, mais aussi mettre fin aux pratiques d’utilisation abusive de la sous-traitance.
renforcer l’outil SUD-PTT
Les élections de cette fin d’année, dans ce contexte, ont une importance capitale. Vous qui êtes appelé-es à voter vous avez, aujourd’hui plus que jamais, besoin d’un outil utile. Parce qu’il ne suffit pas de réfléchir au monde de demain, il faut aussi se préoccuper au quotidien des évolutions des conditions et de l’organisation du travail.
Cet outil, vous le cotoyez tous les jours dans les services, via ses militant-es ou en lisant nos publications. C’est en même temps une arme dont vous savez vous saisir pour vos combats.
Les votes en faveur de SUD PTT, en renforçant notre syndicalisme, seront déterminants pour le rapport de force dont nous avons besoin, au vu des projets et des réorganisations annoncés.
Voter pour les listes SUD, c’est aussi envoyer un message clair à nos patrons, ceux qui réorganisent à tour de bras sans jamais nous écouter. Alors, pour leur souffler bien fort dans les oreilles, pour exprimer notre ras-le-bol, le bon bulletin, c’est celui qui ne lâche rien !