1 200 000 000 € de bénéfices… Partagez les richesses au lieu de faire taire la colère !

○ Les résultats du Groupe La Poste vont être annoncés en février, en pleines négociations salariales. Le bénéf’ 2024 va être plus que doublé, dépassant largement le milliard… La prime d’intéressement ne va pas, elle, être doublée (faut pas rêver non plus…). Au-delà de cette prime, ce sont les salaires qui doivent être largement augmentés. En lieu et place, nous aurons le droit à la litanie de la « situation économique préoccupante », du « marché concurrentiel qui nous contraint… », aux « efforts nécessaires qui doivent redoubler ». La même soupe que le gouvernement pour la « dette ». Normal, ils viennent du même tonneau.

○ C’est cette même idéologie qui a amené la direction à réduire les coûts (de personnel) depuis 13 ans de gouvernance du PDG à qui nous dirons « bye bye » en juin prochain. Fermeture des bureaux de Poste, de PICs, suppressions de tournées et exclusions par milliers. Le développement et la financiarisation, c’est dans les filiales (CNP, Banque Postale, Géopost et des dizaines d’autres). Les missions de services publics, c’est dans La Poste SA.

Nous étions 230 000 postier·es en 2015. Nous sommes désormais 160 000 postier·es + 70 000 salarié·es dans les filiales, soit 230 000. Voilà le cap des dirigeants. Capitaliser dans les filiales. Asphyxier les activités traditionnelles.

○SUD va revendiquer dans les Négociations Annuelles Obliga- toires (NAO), parmi de nombreuses dispositions, une augmentation de 300 euros net par agent. C’est totalement à la portée du Groupe La Poste, qui va afficher un résultat record, après des mois de discours catastrophistes. On se souvient de cette fin d’année 2024 où une majorité d’intérimaires ont été « remerciés » et les heures supplémentaires interdites en pleine peak période.

On se remémore l’accord BGPN qui aggrave les conditions de travail, l’accord Courrier avec zéro engagement de recrutements. On n’oublie pas non plus l’éjection du patron de La Banque Postale, la vente de La Poste mobile, les investissements douteux en Italie ou en Russie et le passage forcé des collègues de Médiaposte vers La Poste.

Voilà le prix du bénéfice, celui de l’exploitation du travail, de la casse du service public, du capitalisme financier mondialisé. Alors, question salaire, quand on nous lâchera des pouillèmes pour les salarié·es et la tête à toto pour les fonctionnaires, il nous faudra réagir massivement !

Nous aurons besoin d’unité syndicale et d’être nombreux pour l’emporter. Car, trop souvent, pour ne pas céder, la direction tape La première, mère de toutes les autres, est la violence institutionnelle, celle qui légalise et perpétue les dominations, les oppressions et les exploitations, celle qui écrase et lamine des millions d’hommes dans ses rouages silencieux et bien huilés. sur les têtes (de sudistes) qui l’ouvrent. Encore plusieurs cas de répression antisyndicale en ce début 2025, dans le 66, 56, 45, 92, 44, après le 33, le 13, le 78, à La Réunion, à Mayotte… Condamner, suspendre sans salaires, licencier des collègues pour avoir dit la vérité du poids des chaînes, c’est une politique assumée.
Non, nous ne sommes pas des délinquant·es, nous sommes des militant·es !

SUD appelle l’ensemble du personnel à une action d’ampleur avant le printemps !

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