A Jouy-en-Josas contre l’université d’été du MEDEF

#le30BloquonsleMedef

L’été est passé avec pour certain-es des vacances méritées pendant que d’autres travaillaient à la sape organisée de nos droits. Le gouvernement, l’assemblée, le sénat se sont repassé le projet des ordonnances pour agir au plus vite en septembre et imposer des changements majeurs sur nos droits au travail :
* Le plafonnement des indemnités de licenciement pour qu’un patron « limite » ses « pertes » s’il commet une infraction contre un-e salarié-e,
* L’annonce de l’organisation de la précarité branche par branche puisque les règles concernant les CDD et l’intérim pourront être assouplies par accord dans les entreprises et le contrat de mission généralisé,
* La suppression du CHSCT et la mise en place d’une instance fusionnée qui serait une simple chambre d’enregistrement des décisions de l’employeur,
* La reconnaissance de la pénibilité seulement en cas de maladie professionnelle.
Ils ont aussi organisé :
* La baisse des APL parce que pour eux 5 euros, « ce n’est rien »,
* La baisse des budgets du logement, de la formation professionnelle et des politiques sociales,
* La fin des contrats aidés qui va mettre des milliers de personnes au chômage notamment dans les associations et les collectivités locales
* Le gel des salaires des fonctionnaires, qui sont comme d’habitude « trop payé-es », le rétablissement du jour de carence et la suppression de 120 000 emplois,
* L’exonération de l’ISF pour les avoirs financiers,
* La baisse des cotisations chômage et de retraite au profit d’une augmentation de la CSG qui va toucher tout le monde y compris les retraité-es et ne comblera pas les besoins sociaux.

De notre côté nous avons des exigences fortes :
* Un salaire minimum relevé à 1700 euros net et une augmentation générale des salaires de 300 euros,
* Le droit au logement effectif,
* Les 32 heures sans perte de salaire avec embauches correspondantes,
* La continuité des droits et des revenus entre deux emplois,
C’est notre alternative pour que ceux et celles qui travaillent puissent vivre correctement et sans perdre leur vie à la gagner.

Pierre Gattaz estime être « sur un nuage » depuis l’élection de Macron, on le comprend. Les rêves du Medef sont les politiques de Macron : précarité pour toutes et tous, dérégulation du droit du travail aux profit des patrons, main d’œuvre corvéable et jetable à volonté... c’est Noël avant l’heure pour le Medef ! C’est beau comme un retour au 19ème siècle...
Tous les étés le Medef tient son université à HEC en banlieue parisienne.

L’Union syndicale Solidaires y sera présente, en préparation de la journée nationale de grève et de manifestations du 12 septembre pour dénoncer la collusion entre le gouvernement, les pouvoirs politiques et le grand patronat. Ajoutons nos voix discordantes aux cantiques patronaux.

À lire également