A La Poste, la répression anti-syndicale bat son plein !

La fédération SUD PTT dénonce régulièrement la répression anti-syndicale en cours à La Poste. Cet été, nous avons alerté sur :

° Les intrusions policières dans les centres postaux dans les Hauts de Seine afin d’empêcher les représentants SUD au CHSCT d’y mener leur mission.

° Les convocations pour des entretiens préalables à licenciement pour nos deux représentants départementaux ; Yann QUAY BIZET secrétaire départemental de SUD PTT 13 et Willy DHELLEMMES secrétaire départemental de SUD PTT 33

° La procédure disciplinaire à l’encontre de Mounir MOGNE secrétaire départemental de SUD PTT Mayotte.

Depuis, MM. QUAY BIZET et DHELLEMMES, ainsi que Yann, un autre militant de SUD PTT 33, ont écopé de mises à pied disciplinaires motivées principalement par des prises de parole dans des centres postaux. Prendre la parole
publiquement auprès des collègues, de façon collective, semble être pour le commun des mortels le BA-ba du syndicalisme. Pour La Poste, c’est une faute disciplinaire passible de sanctions.

Actuellement ce sont deux autres militant-e-s de SUD PTT qui sont touché·e·s par des procédures disciplinaires :

° Jeudi 12 décembre. Laurence FAOU, factrice sur Lorient (Morbihan) passait en entretien préalable à licenciement. A peine élue pour SUD PTT au CSE, La Poste déclenche une procédure pour harcèlement et du jour au lendemain, comme par hasard, malgré 30 ans de présence sur son site, Laurence deviendrait une postière agressive vis à vis des collègues et de la hiérarchie locale ? La Poste reproche à une Déléguée Syndicale ses critiques du mauvais management et tente de faire passer le refus des orientations foireuses pour du harcèlement. Forte du soutien de nombreux collègues et des témoignages, Laurence FAOU dénonce plus que jamais la discrimination syndicale qu’elle subit.

° Samuel TOUTAIN, facteur à Prades dans les Pyrénées Orientales et délégué syndical, qui revient juste d’une mise à pied disciplinaire de 3 mois, motivée par cette fameuse criminalisation des prises de parole syndicales, repasse en entretien préalable à licenciement ce mercredi 18 décembre. On pense qu’il lui sera reproché cette fois d’empêcher son chef d’équipe de dormir en lui signalant continuellement les problèmes de sous-effectifs sur son site. La Poste assimile donc l’activité syndicale à du harcèlement contre ses encadrants. Ridicule.

Enfin et pour compléter le tableau, cinq militant·e·s de SUD PTT 92 sont poursuivis en correctionnelle pour des faits de grève datant de 2014 et passeront le 12 juin 2025 devant le Tribunal Judiciaire de Paris.

A l’heure où La Poste fout dehors près de 20 000 intérimaires, supprime des milliers d’emplois tous les ans, casse le service public et dégrade les conditions de travail, s’opposer et dire NON est devenu criminel selon elle. La fédération SUD PTT dénonce cet acharnement répressif et soutiendra inconditionnellement tout·e militant·e syndical·e touché·e par cette répression.

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