Lead the (no) Future !

Depuis de nombreux mois, la progressive « déstructuration » d’Orange prend forme au travers de nombreux dossiers de réorganisation présentés en CSE et en CSEC. Sous la férule de Christelle Heydemann, les activités sont méthodiquement dispersées, leurs composantes fragmentées, les directions misent en silo.

L’objectif des dirigeants actuels d’Orange est de booster la vente de l’entreprise, cela n’est pas sans rappeler les méthodes cyniques des spéculateurs immobiliers : la vente à la découpe.
En fragmentant nos activités et en réorganisant incessamment les directions, l’employeur produit de l’amnésie, favorise l’individualisme et éloigne les salariés les uns des autres. Cette méthode compromet notre capacité à réagir et à résister collectivement au démantèlement d’Orange.

Quand ils ont cédé les boutiques, je n’ai rien dit, je ne travaillais pas en boutique
Quand ils ont vendu à perte OCS, je n’ai rien dit, je ne travaillais pas à OCS
Quand ils ont viré ou transféré les collègues d’Orange Bank vers BNP Paribas, je n’ai rien dit, je ne travaillais pas à Orange Bank
Quand ils ont imposé un plan de départ volontaire à SCE, je n’ai rien dit, je ne travaillais pas à SCE.
Quand ils ont transféré de l’activité vers les sous-traitants, je n’ai rien dit, je gardais la mienne.
Quand ils ont transféré de l’activité vers la Roumanie ou la Pologne, je n’ai rien dit, je continue a travailler en France
Quand des collègues se suicident à cause des conditions ou de la charge de travail, on m’a dit de ne rien dire : dans mon service « tout va bien » …

Christelle Heydemann n’a pas de limite pour réussir son plan stratégique. Elle le justifie au nom de la rentabilité et de la compétitivité. Elle pratique une politique anti sociale, achève l’idée d’« être au service du public » que représentait France Telecom.

Après s’être attaquée à Alcatel (5500 suppressions d’emplois) puis Schneider Electric c ’est maintenant au tour d’Orange d’être la cible de ses dérives ultralibé-rales. Seuls les rendements financiers à court terme comptent : ses salariés sont des rouages interchangeables, jetables.
Une fois les JO passés, les lions seront lâchés. La réorganisation de DTSI pourra démarrer. Dans les services, déjà, le mot d’ordre des autorités hiérarchiques est de subir en silence, « de fermer sa gueule ». De plus en plus de collègues, isolés, montrent des signes alarmants de RPS, subissant des conditions de travail devenues insupportables.

SUD refuse de se plier à cette vision capitaliste sacrifiant les travailleurs.
Contrairement à d’autres organisations syndicales prêtes à accompagner, voire anticiper les décisions de réorganisations et de démantèlement, SUD s’oppose à cette stratégie destructrice et refuse ce fatalisme.
Avant qu’il ne soit trop tard, construisons à notre tour, une stratégie de riposte,
Une stratégie capable d’entraver les projets du COMEX où nous n’avons rien à gagner !
◼ Revendiquons la sécurité de nos emplois,
◼ REVENDIQUONS de travailler dans des conditions sures et décentes,
◼ REVENDIQUONs une charge de travail ADAPTée,
◼ Revendiquons un temps de travail réduit à 28H/4 jours.

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