Résultats du premier trimestre 2017 à Orange
27/04/2017
Bons pour Orange, moins pour les salarié-es !
Le Conseil d’administration a examiné le 26 avril les résultats du premier trimestre du groupe. Le périmètre a fortement évolué avec l’acquisition de Tigo au Congo, Cellcom au Libéria, Airtel au Burkina Faso et en Sierra Leone, et l’intégration de Groupama Banque.
Les principaux indicateurs économiques du groupe continuent d’être meilleurs qu’au pre- mier trimestre 2016. Le chiffre d’affaires à 10,07 Mds € augmente de 0,8 % contre 0,6% en 2016. La marge (EBITDA) redevient positive à +2,2% contre -1,6% l’an dernier.
Le nombre de clients continue de progresser (+3,6 millions), y compris en France (0,3 mil- lions), malgré la baisse des abonnés sur le RTC. Les revenus augmentent avec +1,9% sur le fixe, mais stagnent à -0,2% sur le mobile et baissent de -2% sur le domaine Entreprise. Le développement du très haut débit dans le fixe en Espagne, France, Pologne permet à Orange de conquérir de nouveaux clients. Les offres convergentes fixe-mobile limitent l’impact de la concurrence très forte sur le mobile. La progression du chiffre d’affaires est sou- tenue par l’Espagne avec +8,5%, alors qu’elle ralenti (+0,7%) en Afrique-Moyen-Orient.
L’investissement (+30 M €) se porte de façon importante sur la fibre en France, en Espagne et en Pologne, et la 4G en France, en Espagne.
La baisse des coûts n’est plus que sur les frais de personnels (117 millions), et les frais d’interconnexion. Rien que pour les deux pays les plus touchés par les pertes d’emplois, la France et la Pologne, ce sont, en tout, encore 3.122 équivalents temps pleins qui ont été supprimés sur un an. Aujourd’hui en France plus de 16.000 employés sont en temps partiel senior, dont moins de la moitié encore en activité. Les frais d’achat de contenus augmentent de 50 millions.
De l’aveu même de la direction, les résultats du 1er trimestre sont meilleurs que le budget prévisionnel. La profitabilité de la France ne cesse de progresser (+2,3pts) à 29,5%. Dans le même temps, l’intéressement et la participation ont baissé !
Le groupe, contre l’avis des administrateurs salariés, proposera à l’assemblée générale du 1er juin une augmentation du dividende à 0,65€, soit +8% d’augmentation. Quant aux 1000 « top leaders », ils pourront bénéficier d’actions gratuites pour un potentiel de 20.000€. Les salarié-es en France devront se contenter de +2,3% d’augmentation salariale en global pour 2017 (80% des salarié-es n’auront que +1,1%).
Par manque de personnel, les conditions de travail se dégradent, on nous demande d’en faire toujours plus, les réorganisations sont reparties, fusion d’établissements ici, sous-traitance là, désorganisation à DEF (Direction Entreprise France), regroupement d’activités....
Il faut embaucher, 4000 personnes immédiatement, et ainsi contribuer à la relance du pays. Il faut redistribuer la richesse autrement qu’avec un accord salarial au rabais. Nous récla- mons tout de suite par pétition 500€ net pour chaque salarié-e.
Il faut continuer à investir, et couvrir 100% du territoire, en collaboration avec les autres opérateurs.
L’entreprise en a les moyens ! L’Etat, actionnaire principal, doit prendre ses responsabilités et inverser la tendance !
Nous le dirons le jeudi 1er juin à l’assemblée générale des actionnaires.