Solidarité avec les peuples des Antilles !
11/09/2017La fédération Sud-PTT apporte son plus entier soutien et toute sa solidarité aux victimes de l’ouragan IRMA, particulièrement aux travailleur-es et précaires de Saint-Martin et Saint-Barthélémy.
Dans ce contexte particulièrement dramatique, la priorité de Sud-PTT est d’organiser un mouvement de solidarité envers les travailleur-es de ces îles. Elle se félicite des premiers renforts des salarié-es de nos entreprises pour rétablir les communications au plus vite et s’adresse à tou-tes les collègues de nos secteurs professionnels afin que cette solida- rité soit la plus importante !
La gravité de la situation nous oblige aussi à nous interroger sur la fainéantise de l’Etat français et cela à plus d’un titre. Tout d’abord dans toutes les îles concernées par IRMA, le déplacement des populations volontaires a été organisé. Pourquoi cette décision n’a pas été prise par le gouvernement français ? De plus, depuis le passage de l’ouragan, les populations locales sont laissées dans l’ignorance, les communications sont des plus réduites et cela n’a pas pour seule cause des difficultés techniques. Il est d’ailleurs éton- nant que de mercredi à samedi toute communication émanait de la métropole. Indécence suprême, les journalistes de Guadeloupe n’étaient pas autorisé à faire leur travail à Saint- Martin !
Enfin, les distributions de produits d’urgence comme les départs de cette île connaissent des priorités pour le moins surprenante : les familles blanches sont servies prioritairement. Un drôle de goût colonial comme l’ont souligné les organisations CGTG, FO, UNSA, SUDPTT GWA, UGTG, KDLO, DLO NOWBASTE, TRAVAYE E PEYIZAN, SPEG, MOUVMAN NONM, LKP, DOUBOUT POU DLO AN NOU, SPA dans une déclaration commune !
L’importance des dégâts, essentiellement à Saint-Martin, n’est pas le fruit du hasard. A l’occasion de chaque catastrophe, il est toujours constaté que les régions les moins développées en termes d’infrastructures publics et de qualité de l’habitat sont les plus durement touchées.
Contrairement à l’illusion souvent colportée, cette île n’est pas un paradis terrestre où tout irait bien. Evidemment, pour une partie de la population arrivée depuis des années au fil des décisions de défiscalisation, la vie n’est nullement un enfer. Il n’en va pas de même pour la majorité des travailleur-ses et des défavorisé-es, le plus souvent contraints de vivre dans des conditions de vie plus que précaires !
Sud-PTT restera vigilant, aux côtés des syndicats et associations antillaises pour que les conditions de reconstruction tien- nent compte de cette dure réalité !